Bonsoir,
Je reviens vers vous non pas avec une cousette mais avec un critique littéraire (oh les grands mots !) dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire 2013 PriceMinister-Rakuten. Souvenez-vous, je vous en avais parlé ici.
Mi-octobre, j’ai donc reçu non pas un, mais deux ouvrages : Rome en un jour de Maria Pourchet et Petites scènes capitales de Sylvie Germain. Deux livres très différents de par leur style mais qui ont quand même un point commun : leur vision acerbe de la nature humaine…
Je vous parlerai ce soir de Rome en un jour.
Voici tout d’abord ce qu’on peut lire sur la quatrième de couverture :
«Paul était devant le poste, à mille lieues d’envisager qu’on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février…»
Sur le toit-terrasse d’un hôtel parisien, en attendant qu’on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
À l’autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C’est le début d’une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux.
Maria Pourchet explore le fonctionnement d’un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l’étendue des solitudes, chacun tentant d’échapper à l’autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page… non sans un certain effroi.
Un petit mot de la construction assez cinématographique : le lecteur saute d’un chapitre à l’autre, un coup sur le toit-terrasse d’un hôtel parisien, un coup dans l’appartement de Paul et Marguerite. Tout se déroule en une soirée.
Le style est caustique, le narrateur est externe mais subjectif : il ne fait pas partie de l’histoire, on pourrait très bien l’imaginer derrière une caméra, qui assiste aux 2 scènes. Ce qui ne l’empêche pas de donner son avis sur ce qu’il raconte, et un avis très souvent corrosif.
L’histoire ? Un couple se déchire pendant que leurs « amis », qui ne se connaissaient pas avant cette soirée, les critiquent ouvertement.
Ce que j’ai aimé : ça se lit très facilement, on sourit souvent (jaune, il faut le dire).Ce que je n’ai pas aimé : les personnages sont tout sauf attachants, pas un pour rattraper l’autre… C’est certainement une façon de critiquer la société individualiste dans laquelle nous vivons, n’empêche que j’ai la chance de ne pas côtoyer de personnes aussi superficielles et hypocrites (où alors je ne m’en suis pas rendu compte) et m’en porte très bien. Une petite pointe d’optimisme, avec un ou deux personnages sympas au milieu aurait été la bienvenue.
Je ne sais pas si je lirai le premier roman de Maria Pourchet, intitulé « Avancer« .
Il faut que je note ce livre et je suis bien embêtée (ben oui, je suis une instit qui ne note pas ses élèves, ce qui n’empêche pas de les évaluer…). Allez, on va bien trouver des critères de notation :
- le style : 3,5/5
- la trame : 4/5
- les personnages : 2,5/5
- l’originalité : 4/5
Ce qui nous fait 14/20.
En fait, je me rends compte que j’ai terminé ce roman il y a presque un mois. J’ai peut-être trop laissé décanter avant de venir donner mon avis.
Bonne soirée.
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