Juste en passant…
24/07/2013 29 commentaires
Voilà un moment déjà que je me dis qu’il faudrait que je vienne donner des nouvelles… Disons que l’accident d’Ysaé a remis certaines choses à leur place et que la blogo occupe maintenant beaucoup moins de place.
Je voulais écrire un long article pour sensibiliser aux accidents domestiques, mais je ne m’en sens pas le courage. Si je résume, ça donne à peu près ça : le 4 mai, un p’tit bout plein de vie qui a envie d’explorer le monde, un mug de café, 4 adultes, quelques secondes d’inattention… –> l’accident bête et méchant, la brûlure, la douleur de mon tout petit (13 mois et demi, c’est pas grand), ses larmes, ses cris, sa peau collée aux vêtements, la peur de ses « grands » frères… des pompiers, un hélico, les gendarmes des secours de haute-montagne (parce qu’on était chez des amis, dans une maison isolée), un médecin. Les soins, la piqûre et enfin l’arrêt de la douleur, Ysaé s’endort dans les bras de son Papa qui nous accompagne jusqu’à l’hélicoptère qui nous conduira jusqu’à l’hôpital des enfants.
Voilà pour le début du cauchemar. Ont suivi un mois d’hospitalisation (à 80 km de chez nous), des centilitres de médicaments, 10 anesthésies générales, différentes attelles, des perfusions (au bras, au pied ou sur la tête, qu’il a à chaque fois fini par enlever…), une sonde naso-gastrique, une greffe de peau. Heureusement, comme on me l’avait dit dès notre arrivée à l’hôpital, Ysaé n’a plus souffert. J’entends encore l’infirmière qui nous a accueilli et l’a à nouveau soigné lui expliquer que c’est la dernière fois qu’il a mal. Elle ne lui a pas menti, la prise en charge de la douleur a été très efficace. Tellement que notre Mini a toujours gardé le sourire, un « vrai petit rayon de soleil », comme on nous disait dans le service. Il faut dire qu’il y avait des enfants plus mal en point que lui…
Sortie de l’hôpital le 4 juin, ouf ! Il était temps ! Cela devenait très long et difficile. Ses frères n’en pouvaient plus : ne voir leur petit frère qu’à travers une double vitre et un store, ce n’est pas très agréable (ils avaient quand même développé des moyens de communication par gestes et grimaces). Ne jamais avoir Papa et Maman ensemble à la maison, c’est dur. Mais ça y est, la tribu est enfin au complet.
Encore des soins à faire 3 fois par semaine, à l’hôpital, sous MEOPA, un gaz analgésiant. La greffe a eu du mal à prendre (avec une attelle qui s’est baladée dessus les 2 jours suivant l’intervention, ce n’est pas très étonnant, c’est ça d’être opéré un vendredi après-midi…), la cicatrisation a stoppé plusieurs fois. Fin juin, on a pu commencer les soins à domicile, moins contraignants.
Puis le 2 juillet, l’infirmière de l’hôpital nous a dit toute souriante en ouvrant son pansement : « il est guéri ! ». Guéri, ça ne voulait pas dire que tout était fini… Il a fallu prendre les mesures pour un vêtement compressif, à porter 24h/24, par cette chaleur. Depuis le 16, Ysaé porte à nouveau une attelle la nuit. Comme le vêtement compressif est fait sur mesure, il a fallu le tester avant de valider pour en recevoir de rechange. En attendant, il faut le laver tous les jours et attendre que ça sèche (et malgré le temps qu’il fait, ça prend plus de 2 heures). Et notre petit cascadeur a « réussi » à s’abîmer la greffe à 3 reprises, pendant ce temps de sèchage, justement. La zone est très fragile et s’écorche au moindre frottement… Rien de grave, heureusement mais de nouveaux gros moments de stress. La semaine dernière, il a commencé les massages chez le kiné, on y va 2 ou 3 fois par semaine. C’est en bonne voie. Prochaine prise de mesures pour le vêtement compressif suivant fin septembre (ben oui, ça grandit vite à cet âge-là), RDV avec la chirurgien qui a fait la greffe début novembre.
Voilà, vous savez maintenant ce qui m’a fait décrocher d’ici. Il y aura beaucoup moins d’articles. Les fiches de livres me prenaient beaucoup de temps, j’avais d’ailleurs levé le pied de ce côté il y a déjà un bon bout de temps. Il faut que je vous montre mes rares cousettes des derniers mois : les pochettes à serviettes de cantine de mes loulous, leurs « cache-œils » (=masque de nuit), un doudou pour un p’tit bout, une porte-monnaie mavadesque…
Merci à celles qui ont envoyé des messages de soutien et même des petits cadeaux, j’ai été très touchée et réconfortée par ces gestes. La blogo n’est pas que chronophage, elle permet aussi de belles rencontres virtuelles avec des vraies personnes au cœur pas virtuel du tout ❤
Finalement, je n’ai pas su faire court, même en vous passant les détails… Et tout ça pour un fichu café ! Moi qui n’en bois plus depuis ma première grossesse, ce n’est pas demain la veille que je vais recommencer à l’apprécier. Bref, surtout, n’hésitez pas à en parler autour de vous, quitte à passer pour la rabat-joie de service : un accident est si vite arrivé, et les conséquences sont parfois lourdes.
Sur ce, je vous souhaite quand même une très bonne soirée 😉